[9] Du nouveau sur le site Theoria : Jankélévitch ? c’est du Bernheim…

Posté par Jean-Noël Darde

10 avril 2013

Sous le titre, Le Rabbin et le cardinal, Gilles Bernheim piège monseigneur Barbarin, Jean Nehoray et Benoît Hamon présentent une nouvelle découverte à propos des plagiats du grand rabbin de France, Gille Bernheim. Ils ont raison de dire que ce nouveau plagiat est d’autant plus compromettant qu’il interroge l’attitude de l’éditeur et que dans le cadre d’une « conversation libre et généreuse », Gilles Bernheim  met le cardinal Barbarin dans une position très inconfortable.

Benoît Hamon et Jean Nehoray nous ont autorisé, pour une meilleure visibilité de leur travail, à reprendre cet article du site Theoria, in extenso.

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Le Rabbin et le cardinal,

 

Gilles Bernheim piège monseigneur Barbarin

Monseigneur Barbarin, cardinal, archevêque de Lyon et Primat des Gaules, s’est-il fait piéger par Bernheim, en coécrivant un livre plagiaire ?

 

C’est en tout cas ce que nous laisse penser le texte qui suit, montrant un plagiat sur Jankélévitch, lors d’une “conversation chaleureuse”… par fiches interposées ?
Retour sur Le Cardinal et le Rabbin, entretien de Gilles Bernheim et Philippe Barbarin, ed. Stock (2008), prix Spiritualités d’Aujourd’hui 2008.

 

Une « Conversation chaleureuse »

 

Voici l’introduction que fait Jean-Francois Mondot à l’ouvrage Le rabbin et le cardinal paru aux éditions Stock en Janvier 2008 : « Ce livre retranscrit les échanges entre le grand rabbin Gilles Bernheim et le cardinal, archevêque de Lyon et primat des Gaules Philippe Barbarin. Les titres et fonctions de ces deux hommes pourraient laisser penser à un dialogue d’institution à institution, officiel et compassé. Il n’en est rien. Il s’agit de la conversation libre et chaleureuse de deux individus qui s’expriment ici en leur propre nom et à leur propre risque. »

 

Après avoir lu cette introduction rassurante, nous entamons donc de pied ferme la lecture de ce passionnant dialogue. Nous sommes alors bercés par la banalité rassurante de propos sur l’eucharistie et la vie quotidienne d’un rabbin, jusqu’à ce que nous tombions, à notre grande surprise, sur quelques phrases intéressantes et bien écrites :

 

Un Maître du hassidisme, rabbi Meïr de Przemyshlan, ne parlait pas des signes annonciateurs de la venue du Messie en termes de catastrophe ou d’apothéose. Il y voyait plutôt un temps qui n’a aucune royauté à rétablir, aucun trône à restaurer, aucun titre de propriété à faire valoir, un temps qui ne cache pas d’épée dans le pli de sa tunique ! Sa fonction n’est pas d’opposer une force à la force, mais plutôt de substituer au triomphe des plus forts le doute et la précarité, de tordre le cou à l’éloquence et à la bonne conscience des vainqueurs. (page 143)

 

Gilles Bernheim nous rapporte donc une admirable description des temps messianiques, description qu’il attribue au rabbi de Przermyshlan.

 

Vous remplacez “humour” par “Messie”, et vous avez une Méditation. La leçon de GillesBernheim.

 

Comme nous avons eu beaucoup de mal a retrouver les écrits du Rabbi de Przermyshlan, nous avons lancé quelques phrases sur google, et à notre stupéfaction, nous avons découvert que ce Rabbi donne une définition des temps messianiques qui ressemble beaucoup à celle que donne Jankelevitch de l’humour :

 

L’humour n’a aucune royauté à rétablir, aucun trône à restaurer, aucun titre de propriété à faire valoir, ne cache pas d’épée dans les plis de sa tunique ; sa fonction n’est pas de restaurer le statu quo d’une justice close, ni d’opposer une force à la force, mais plutôt de substituer au triomphe des triomphants le doute et la précarité, de tordre le cou à l’éloquence et à la bonne conscience un peu bourgeoise des vainqueurs.

 

Vladimir Jankélévitch, Quelque part dans l’inachevé, « Le vagabond humour », dialogue avec Béatrice Berlowitz.

 

Nous passons évidemment sur le plagiat, mais relevons tout d’abord un fait : qu’il suffise de transformer le mot “humour” par l’expression de la venue du messie, voilà qui nous informe bien du sérieux des entretiens de G. Bernheim. On peut penser que tous les lecteurs de Gilles Bernheim n’apprécieront pas ce type d’humour. Déjà en 2008, Yehiel Brand avait été gêné par cette audacieuse définition des temps messianiques dans une lettre ouverte adressée au rabbin Bernheim. Pensant qu’il s’agissait bien du Rabbi de Pzermyshlan, il avait alors tenté d’interpréter et de tempérer ces propos :

 

« Ce texte décrit le « comment vivre l’attente du messie », mais il est indéniable que ce maître croit en la définition traditionnelle du messie à l’instar de tous les Maîtres qui l’ont précédé. »

 

M. Gilles Bernheim lisait-il des fiches devant monseigneur Barbarin ?

 

Nous posons évidemment la question des fiches de lectures – lues devant monseigneur Barbarin, puisqu’il nous parait difficile d’envisager M. Bernheim annoncer cette particulière et audacieuse tirade de Jankélévitch tout de go.

 

La question est ainsi la suivante : monseigneur Barbarin et le Grand Rabbin de France ont-ils bien eu un entretien ? Si oui, quel intérêt y avait-il a parler par fiches interposées ? Monseigneur Barbarin était-il au courant de ces reprises ? A-t-il participé à cette imposture ?

 

Nous posons donc trois questions aux protagonistes de ce dialogue :

 

M. Barbarin :  Etait-ce vraiment une conversation libre et chaleureuse que vous avez eue avec M. Bernheim ? Ce qui revient à demander si M. Bernheim récitait de tête le texte de Jankélévitch, ou bien s’il avait des notes ? A-t-il vraiment prononcer ce mot imprononçable: Przemyshlan – voilà qui devrait facilement se retrouver sur les bandes de l’entretien ?

 

M. Bernheim : Pensez-vous que la définition de l’humour que donne Jankélévitch correspond réellement à celle des temps messianiques ?

 

Jean-Francois Mondot et Les Editions Stock : Pouvez-vous nous éclairer sur la manière et la forme du déroulement de ces entretiens?

 

Benoît Hamon & Jean Nehoray

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Jean-Noël Darde : précisions

Le blog Archéologie du copier-coller traite du plagiat universitaire : les plagiats eux-même, le modus operandi des plagiaires, leurs réactions et stratégies de déni, l’attitude face à ces plagiats des  différentes instances universitaires, de la direction des laboratoires et écoles doctorales jusqu’au Conseil national des universités (CNU) et au Ministère de l’Enseignement supérieur.

Ce blog a ainsi notamment traité des plagiats de Louise Peltzer (Présidente de l’Université de la  Polynésie Française), de Khaldoun Zreik, d’Imad Saleh (membre du Conseil national des Universités, dont la Commission permanente du CNU assure la publicité de certains de ses plagiats sur son site www.cpcnu.fr).

Ce blog a aussi présenté l’activité  de la Commission déontologie (sic) de l’Université Paris-8 dont les neuf membres (commission présidée par la vice-présidente du Conseil scientifique et comprenant les directeurs des quatre écoles doctorales de Paris-8) ont, malgré des alertes circonstanciées, confirmé la validation, pour son originalité, d’une thèse plagiée à près de 100%. (lire  400 PAGES DE PLAGIATS, 20,33 EUROS ! Quand l’Université édite et diffuse des thèses plagiaires et L’université Paris8, sa direction, sa Commission déontologie et sa thèse-pur-plagiat écrite « sous le signe de l’excellence » ).

Ce blog qui n’a ni traité les plagiats de Patrick Poivre d’Armor, de Joseph Macé-Sacaron, de Rama Yade ou de Frédéric Lefebvre… n’avait pas vocation à traiter des plagiats de Gilles Bernheim, grand rabbin de France. Il avait par contre vocation à traiter les plagiats du philosophe et universitaire Jean-François Lyotard.

C’est donc à sa propre initiative que Gilles Bernheim doit de voir son nom figurer sur le blog Archéologie du copier-coller depuis le 25 mars et probablement pour un certain temps, jusqu’à ce qu’un maximum de ses plagiats soient identifiés et leur véritable mode de production découvert et compris. En effet, le 20 mars, Gilles Bernheim a publié un communiqué accusant Jean-François Lyotard d’avoir plagié en 1996 ses notes de conférence des années 80. Le 25 mars, le premier des articles mis en ligne sur ce blog à propos de cette affaire traitait bien des éventuels plagiats de cet universitaire : NON, JEAN-FRANÇOIS LYOTARD N’ÉTAIT PAS UN PLAGIAIRE.

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9 réponses to “[9] Du nouveau sur le site Theoria : Jankélévitch ? c’est du Bernheim…”

  1. Bravo à Jean-Noël Darde pour son activité de lutte contre le plagiat.
    Les choses sont ici très simples. Le grand rabbin de France est un imposteur qui pratique le vol (le plagiat, c’est du vol, ce n’est pas un emprunt. L’emprunt, c’est … la citation !) et qui porte des faux témoignages, en calomniant de surcroît un mort !
    Un grand rabbin qui viole à répétition deux des dix commandements et qui reste à son poste, c’est indigne pour la communauté des fidèles juifs qui sont ainsi trahis et insultés par le premier d’entre eux.
    C’est aussi une insulte à la République, puisque le grand rabbin de France est désigné par le Consistoire israélite qui est à l’origine une institution créée par l’Empire dont a hérité la République.
    Trahir la communauté juive et la République en bafouant leurs valeurs comme le fait le « grand » rabbin Bernheim et décider malgré tout de s’accrocher à son poste une fois découverts ses actes crapuleux (qu’il s’agisse ici de délits ou de faits que la morale, aussi bien juive que laïque réprouvent) est proprement honteux. Mais ce que prouvent les différentes affaires de plagiat et d’usurpation de titres, c’est que les faussaires et les escrocs vont toujours au bout de leur logique de tromperie. Malheureusement, Gilles Bernheim ne fait que confirmer ce que l’on peut penser de plus vil à son sujet en insultant comme il l’a fait et comme il continue de le faire ses fidèles et l’ensemble de ses concitoyens.
    Alain QUEMIN

     

    Alain QUEMIN

  2. GB a expliqué hier soir le « mode de production » de ses « plagiats ». Il prend des notes en bibliothèque et ne sait plus distinguer, ensuite, ce qu’il a recopié d’autres auteurs et écrit personnellement. Ce sont donc des plagiats de citations, par distraction. [note de jnd : ! ! ! ]
    L’affaire de la fausse agrégation est plus difficile à défendre, mais ne relève pas de votre blog.

     

    Michel Louis LÉVY

  3. Entendre Gilles Bernheim en différé ?
    Ici : http://philippehua.com/2013/04/10/30660/

     

    Philippe EHUA

  4. Qu’est ce qu’un rabbin -grand ou petit- qui déroge à deux des commandements les plus fondamentaux : l’interdiction du mensonge (usurpation de titre, ou non démenti d’une contre-vérité), et la prohibition du vol (plagiat récidivant) ?

    C’est une posture humainement, et institutionnellement « insoutenable » (double entente.)

    Georges Elia SARFATI

     

    Georges Elia SARFATI

  5. Interview du GRDF disponible sur le site officiel du Grand Rabbin de France.

    JND : La transcription de cette intervention sur Radio Shalom est aussi en ligne
    sur Israel-infos. http://www.israel-infos.net/Texte-integral-de-l-interview-de-Gilles-Bernheim-sur-radio-Shalom-10155.html.

    1984 :
    Le communiqué du grand rabbin de France qui accusait Jean-François Lyotard d’être un plagiaire a disparu de son site depuis le 3 avril (mais reste disponible ici). Le même jour, disparaissait du site AKADEM, la video de l’entretien que Gilles Bernheim avait accordé à Nicolas Weill et Ariel Wizman le 7 décembre 2011 à l’occasion de la sortie des Quarante méditations juives.
    Cette intervention de Gilles Bernheim sur Radio Shalom me paraît assez accablante pour lui. Ce document est donc probablement voué à disparaître du site du grand rabbin.

     

    Alexandre LEGRAND

  6. Remplacer « humour » par « Messie », c’est une sacrée distraction, en effet.
    Loys Bonod

     

    Loys BONOD

  7. Zoé ZAAM

  8. Il est tout à fait intéressant que vous m’attribuiez une « théorie du complot » que je n’ai pour ma part nullement évoquée . Vous savez certainement ce qu’est une « théorie du complot ». Référons nous par exemple à Wikipédia :
    « L’expression théorie du complot (également désignée, de façon plus récente, par les néologismes conspirationnisme ou théorie conspirationniste[1]) désigne une interprétation spéculative d’événements suivant un plan concerté et orchestré secrètement par un groupe malveillant. La conspiration secrète civile, criminelle ou politique visée par la théorie du complot agirait généralement dans l’objectif de détenir ou conserver une forme absolue de pouvoir (politique, économique ou religieux).

    Du point de vue majoritaire des observateurs en sciences sociales, la théorie du complot tend à se soustraire à la réfutation, toute démonstration contraire pouvant être interprétée comme un faux réalisé par les conspirateurs, et discrédite donc les explications dites officielles, établies par les pouvoirs publics et relayées par les grands médias d’information. Pour certains philosophes et sociologues[Qui ?], c’est un concept aux limites floues, dont l’usage abusif viserait parfois à déconsidérer une thèse. Il s’agit dans ce cas de « l’équivalent d’une insulte » qui est utilisée pour éluder la discussion. »
    Vous remarquerez que l’imputation que vous me faites de soutenir « une théorie du complot » correspond exactement aux deux dernières phrases : en clair il s’agit de déconsidérer ce que j’écris.

    Donc je ne crois à aucune théorie du complot, mais je maintiens que votre activité habituelle, Ô combien créative, consiste à dépister les plagiats dans les travaux universitaires, notamment des thèses. Aucune des publications de Bernheim mise en cause ne correspond à ce critère. Il est clair par contre que la prise de position du Grand Rabbin sur le « mariage pour tous » a déplu à beaucoup. Vos propres sentiments sur ce sujet sont éclairés par le contenu et le ton du dernier paragraphe de votre interview parue dans Le Figaro de ce jour, 12 avril . (par exemple « Trop occupés à applaudir les textes d’un grand rabbin, si proche des positions catholiques … etc… »

    Les universitaires, à moins d’avoir le judaïsme pour objet d’étude, ne sont généralement pas très au courant des faits, gestes et écrits des grands Rabbins, et je gage ( moi aussi je peux faire des hypothèses, vous en faites beaucoup dans vos textes) que la plupart d’entre eux, pris au hasard, seraient hors d’état de dire à brûle-pourpoint les noms des prédécesseurs de Bernheim : précisément la notoriété de celui-ci n’est sortie des milieux juifs qu’à l’occasion de son article du Figaro, de son opuscule sur le mariage homosexuel, et surtout de la référence que le Pape lui a faite. Ce qui a irrité beaucoup de monde, et nul besoin de construire une théorie du complot pour dire que vous n’étiez pas le seul.

    Par ailleurs, puisque vous faites appel à mes compétences de psychiatre, je vous dirai ceci : ce travail à mon point de vue consiste non pas à juger, ce dont le grand moraliste que vous êtes s’est fait une spécialité, mais à essayer de comprendre l’homme en situation. Je suis sensible aussi à la première recommandation du traité talmudique des « Maximes des Pères » , qui se trouve avoir été lue samedi dernier dans toutes les synagogues du monde : « Ne formez pas de jugement hâtifs » .

    Par conséquent je pense que personne ne sait si devant une attaque soudaine, virulente, méchante, il ne serait pas déstabilisé et susceptible de réagir de manière maladroite. Il y a d’ailleurs un malentendu concernant Bernheim : malgré ce que vous pouvez dire et tel emprunt ( et je ne vois pas pourquoi vous démentez sans preuve ce qu’il dit de la confusion autour de notes prises sur des textes en en ayant oublié l’origine. Vous savez d’ailleurs très bien qu’il ne va pas poursuivre cette polémique et c’est sans risque que vous le mettez en demeure de les produire ) il est un intellectuel de haut niveau et c’est ce qui a conduit à son élection mais il n’est pas un homme de relations publiques, rompu à réagir adroitement à tous les coups, loin de là, et c’est ce qui explique sa maladresse dans sa défense.

    ( Au surplus, Bernheim n’a pas explicitement accusé Lyotard de plagiat. Il pouvait fort bien penser dans un premier temps que son « nègre » s’était inspiré de documents que lui, lui avait confiés ( j’ai moi-même quelque part des enregistrements d cours que Bernheim faisait dans un autre cadre, auquel j’ai précédemment fait allusion) et qui auraient par ailleurs inspiré Lyotard : Il déclarait ne pas vouloir « ouvrir une polémique sur l’utilisation qui a été faite à son insu de ce texte. »

    Je sais, il n ‘est pas bien de signer les oeuvres d’un « nègre », mais un homme public peut s’être engagé devant un éditeur à lui livrer à une certaine date une oeuvre que les événements (et ils ont été très nombreux pour les Juifs durant les fonctions de Bernheim) ne lui laissent pas en fin de compte le temps de rédiger entièrement. Oui, je laisse le bénéfice du doute, tandis que la poursuite d’une notoriété que vos travaux habituels ne risqueraient pas de vous attirer vous engage à la plus grande férocité. )

    Un autre point concerne ce qui, selon moi, a motivé au fond votre intervention : l’article du Figaro concernant le mariage homosexuel, l’opuscule sur ce sujet, et sa reprise par le Pape. Certes Bernheim aurait pu citer untel ou Barbarin. mais il ne s’agissait ni d’une oeuvre littéraire, ni d’une oeuvre scientifique, mais de la construction, dans une situation de menace à son avis grave des fondements anthropologiques de notre société, d’un discours argumenté et cohérent propre à faire réfléchir les acteurs de cette même société. C’est d’ailleurs en substance ce qu’a dit le Cardinal lui-même, que l’important était que le message passe. Peu importait qu des sourcs soient différentes, mais incapable de comprendre la différence entre le détail et la construction de l’ensemble vous accuseriez certainement de plagiat un architecte utilisant dans une parti de sa construction des colonnes ioniques ou corinthiennes, sous prétexte qu’on a vu ça ailleurs…

    Enfin sur l’ « agrégation » . Oui, il a « laissé dire » . Cela ne lui a rapporté absolument rien, ni argent, ni honneur (c’est son enseignement rabbinique qui a motivé son élection et pas un titre universitaire) . Il s’en est expliqué, à sa façon maladroite. Remarquons que cette question sort du champ de vos intérêts habituels : le plagiat. Je ne crois pas, ou dites le moi si je me trompe, que vous vous soyez publiquement indigné, et la masse des intellectuels avec vous, de la prétention mensongère, de l’imposture, d’un certain Stéphane Hessel à avoir contribué à la rédaction d la Charte Universelle des Droits de l’Homme, dénoncée notamment par William Goldnadel dans son livre « Le vieil Homme m’indigne » . Hessel , après avoir dit, puis imputé son mensonge aux journalistes, a « laissé dire » et on ne s’en est pas privé pour encenser cet anti-sioniste de choc, volant pratiquement la vedette au sioniste René Cassin rédacteur d la Charte. Cette imposture n’a pas empêché François Hollande l’encenser après son décès, tandis que certains proposaient le transfert de ses cendres au Panthéon. Il est vrai que Hessel, en manifestant sa haine d’Israël, était parfaitement resté dans les clous du politiquement correct.
    Georges GACHNOCHI

    JND : Quelle gymnastique ! Vous faite le portrait d’un Gilles Bernheim qui serait une sorte de plagiaire caoutchouc. J’apprécie la fantaisie de votre point de vue sur l’épisode Lyotard plagiaire de Bernheim. Vous avez déjà eu largement la place pour vous exprimer sur ce blog. Surtout, si vous avez besoin d’appeler Goldnadel et Hessel au secours de votre raisonnement, cela augure mal de la suite. D’arguments très bébêtes, vous risquez d’aller au sérieux dérapage. Ce blog est un blog sérieux. On en restera là.

     

    Georges GACHNOCHI

  9. Finalement, les livres, c’est comme la bonne nourriture, il vaut mieux savoir d’où vient le produit et comment il est accommodé. La traçabilité dans les textes, ce sont les guillemets et les notes de bas de page.

    Cet exemple est confondant : on laisse croire au lecteur à un échange spontané entre des intellectuels de haut niveau et on donne en pâté une compilation mal rafistolée de textes dénaturés. Pauvre Jankélévitch ! Après Lyotard…

    Hélène MAUREL-INDART

     

    Hélène MAUREL-INDART