[4] Le témoignage d’Élisabeth WEBER, éditrice et co-auteur du livre d’entretiens « Questions au judaïsme »

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2 avril 2013

Éditrice et co-auteur du livre d’entretiens Questions au judaïsme (paru en 1996 aux Éditions Desclée de Brouwer, dans la collection « Midrash » dirigée par Gérard Haddad) réunissant des interventions de J. Derrida, E. Levinas, L. Poliakov, J.-F. Lyotard, R. Thalmann, L. Rosenzweig, et P. Vidal-Naquet, je tiens à préciser :


L’entretien que Jean-François Lyotard m’accorda le 18 octobre 1991, publié dans Questions au judaïsme sous le titre « Devant la loi, après la loi », fut conduit en français, près de Irvine en Californie, le 18 Octobre 1991.

Jean-François Lyotard ne connaissait par avance aucune de mes questions, qui, pour quelques unes, avaient été préparées à l’écrit.

Comme l’entretien le documente (p. 188), ce fut moi qui rapportai l’histoire, relatée par Gershom Scholem, du rabbi Mendel de Rymanów. Le texte de Gershom Scholem auquel je me réfère dans ma longue question est cité en bas de page (note 6, p. 189). La source d’inspiration de ma question est ainsi donnée avec clarté. Les sites internet comparant les extraits de textes entre Lyotard et Bernheim ont le tort d’unir en une rédaction unique ma question et la réponse que me donna alors Jean-François Lyotard : ils omettent donc de rappeler que je suis l’auteur (désigné comme tel dans les pages 188 et 189) du passage – inspiré comme je le rapporte par Scholem – qui, mot à mot, apparaît vingt ans plus tard dans le livre intitulé Quarante méditations juives que publie Gilles Bernheim. Je remarque pourtant que, de ce passage qui compose ma question au philosophe, disparaissent tous les détails circonstanciant mon propos par rapport à l’œuvre de Lyotard ainsi que ma phrase notant l’histoire racontée par Scholem et, bien sûr, sa référence livresque (La Kabbale et sa symbolique, Payot, 1966-1989, pp. 40-41).

Comme l’entretien l’atteste, Jean-François Lyotard me demanda de préciser un point de ma question (voir le bas de la page 189). Ensuite, il s’engagea dans une réponse qui témoigne d’un véritable processus de pensée (p. 190-191). Là encore, les deux pages de ce passage de Lyotard faisant réponse à ma question se lisent en leur quasi totalité (manque la dernière phrase de Lyotard) en une expression à l’identique dans l’ouvrage de Gilles Bernheim.

Tout au long de l’entretien, Jean-François Lyotard parlait librement, sans notes, ni livre, ni d’autre matériel aucun sous ses yeux. Le caractère vivace de ses réponses est perceptible jusqu’à ce jour. Je suis convaincue que tout un chacun familier avec la pensée et le style de Jean-François Lyotard, et tout un chacun qui suivait ses cours régulièrement, le reconnaîtra dans cet entretien.

La transcription de l’entretien fut faite par mes soins. Les sources utilisées au cours du travail d’édition sont toutes documentées dans les notes.

Je n’ai jamais lu, vu, entendu, ou utilisé quelque photocopie ou enregistrement des notes du cours hebdomadaire de Gilles Bernheim. Je suis l’auteur de toutes les questions posées à Jean-François Lyotard. Je n’ai donné permission à personne de reproduire l’entretien que Jean-François Lyotard m’accorda en 1991.

Je rejette catégoriquement toute accusation ou insinuation de plagiat.

Elisabeth Weber

Le 30 Mars 2013

JND 1 : Ce témoignage se suffit largement à lui même et n’a besoin d’aucun complément concernant l’établissement des faits (voir ci-dessous). Mais il reste cependant essentiel de lire le témoignage envoyé par Luc Rosenzweig  (01/04/2013), le seul des sept intellectuels interviewés par Élisabeth Weber encore vivant. Ce texte est publié en commentaire de l’article Non, Jean-François Lyotard n’était pas un plagiaire !

La chute du texte de L. Rosenzweig est celle-ci : « Cela me navre d’autant plus que ceux qui connaissent mes interventions publiques actuelles peuvent constater que sur nombre de sujets (mariage gay, Israël) je suis en parfait accord avec les prises de position du Grand Rabbin… « .

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JND 2 : On trouvera ci-dessous les pages de Questions au judaïsme auxquelles se référent Élisabeth Weber. Elles sont suivies des pages équivalentes de Quarante méditations juives (Gilles Bernheim, Stock, 2011), soulignées pour distinguer les emprunts à Élisabeth Weber de ceux à Jean-François Lyotard. On conviendra que les écarts entre Weber/Lyotard et Berheim sont très minimes. Dans ces cas, les juges parlent de plagiats serviles. Ici, très serviles.

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