France Culture (10/06/2015) : Le fléau copié-collé, du secondaire à la thèse

Posté par Jean-Noël Darde

Le thème de l’émission Rue des écoles du 10 juin 2015 :

Le fléau copié-collé, du secondaire à la thèse.

Comment le combattre, le prévenir ? L’épidémie de plagiat doit-elle amener à reconsidérer les objectifs attachés au travail des élèves et des étudiants ?

http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=5046611

Invité, j’interviens à différents moments au cours de l’émission

JND

 

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4 réponses to “France Culture (10/06/2015) : Le fléau copié-collé, du secondaire à la thèse”

  1. Ahmed ROUADJIA est professeur d’histoire et de sociologie politique à l’université de Msila (Algérie). Il dirige le Laboratoire de Recherche d’histoire de sociologie et des changements sociaux et économiques.
    J’ai écouté très attentivement sur France-Culture vos propos relatifs au méfaits du plagiat. Ce combat intellectuel que vous menez depuis des années, notamment à travers les nombreux articles et témoignages authentifiés reproduits sur votre site Archéologie du copier-coller, devrait être aussi le combat de tous les universitaires qui refusent que des médiocres obtiennent des titres de « docteurs » par le biais du pillage éhonté du fruit d’autrui.
    Ce fléau concerne aussi un pays comme l’Algérie où le plagiat fait de plus en plus des ravages irréparables. Les «docteurs», «professeurs», «magistrats», «avocats», etc., qui ont « réussi » par le plagiat sont légions. Le laxisme du Ministère algérien de l’Enseignement Supérieur et de la recherche scientifique a permis à tous les paresseux de se dispenser de l’effort personnel de travail et de réflexion pour décrocher des diplômes et des titres prestigieux au grand dam du pays et de tous ceux qui consentent des efforts attestés…
    Ahmed ROUADJIA

     

    Ahmed ROUADJIA

  2. Commentaire d’Hélène Maurel-Indart mis en ligne le 19 juin sur son blog http://www.plagiat.net [H. Maurel-Indart est Professeur de Littérature à l’Université Rabelais (Tours) et auteur de « Du plagiat » (éditions Gallimard)].
    Du Bac à la thèse
    Fin d’année universitaire oblige : de la triche au plagiat de mémoire, se pose la question récurrente de la sanction. « Rue des écoles » sur France Culture a cette fois-ci recueilli l’avis de l’expert en plagiat universitaire Jean-Noël Darde, dont le site internet est désormais l’incontournable rendez-vous des plagiés, soucieux de confronter leur propre cas à ceux déjà examinés à la loupe, tableaux et surlignements à l’appui.

    A la question : « L’épidémie de plagiat doit-elle amener à reconsidérer les objectifs attachés au travail des élèves et des étudiants ? », la réponse de l’universitaire est pleine de bon sens. Loin de remettre en cause fondamentalement les modes d’évaluation des étudiants ou les méthodes d’apprentissage, il conviendrait déjà de considérer la dite épidémie de plagiat, au lieu de couvrir certaines affaires dans l’intention de préserver l’image de l’institution ou même de protéger des universitaires en place, aux pratiques douteuses. « Le scandale, ce ne sont pas les plagiaires, mais la réaction des instances universitaires aux thèses plagiaires ». Et lorsque la journaliste insiste : « Faut-il repenser le doctorat ? », J.-N. Darde précise : « Ce sont deux problèmes différents. On peut imaginer une réforme du doctorat (…), mais cela n’a rien à voir avec l’existence du plagiat qui n’est pas sanctionné. » Il ne faut donc pas déplacer le problème pour, en réalité, l’occulter…
    Hélène Maurel-Indart

     

    Hélène Maurel-Indart

  3. Victor Martinez à été plagié dans une thèse sur le Poète André du Bouchet soutenue par sa plagiaire en décembre 2013 à l’université Paris 4 La Sorbonne. Il intervient dans cette même émission Rue des écoles du 10 juin.
    Cher Jean-Noël, ce qui est étonnant à propos du plagiat, c’est à quel point on pourrait en parler simplement, à quel point on pourrait le traiter simplement (une expertise scientifique ad hoc et une commission disciplinaire sans plus de drame que ça) et l’incapacité endémique des acteurs de l’institution à faire un travail simple. L’institution se sape elle-même en toute inconscience bienheureuse. On ne peut pas dire que de grandes lueurs de l’esprit l’éclairent, pour l’heure. Cela dit sans parler des quelques vrais escrocs qui s’y logent.
    Victor Martinez

     

    Victor Martinez

  4. Louis-Jean CALVET est un linguiste français, Professeur émérite de l’Université de Provence.
    J’ai écouté vos interventions dans cette émission de France Culture avec d’autant plus d’attention que je suis moi-même confronté à ce type de problème. J’ai découvert qu’une biographie de Roland Barthes publiée chez Flammarion (de Marie Gil) reprenait sans toujours me citer des passages de la biographie que j’avais consacrée au même Barthes… chez le même éditeur. Vous trouverez sur mon site, dans la rubrique « au jour le jour », un petit montage comparatif.
    Et bravo pour votre site.

    Rép. JND : dans cette rubrique « au jour le jour« , Louis-Jean Calvet présente sa démonstration en 10 « actes » dispersés entre le 22 mai et le 16 juin.
    Louis-Jean Calvet est cité à plusieurs reprises dans l’ouvrage de Marie Gil qui reconnaît d’ailleurs elle-même qu’il a «posé les jalons de toute biographie à venir de Roland Barthes». Justement, ces jalons paraissent si importants que Marie Gil ne précise pas toujours dans son ouvrage ce qu’elle emprunte au travail de Louis-Jean Calvet.
    Il y a largement assez d’écarts aux normes de renvoi aux sources pour justifier l’agacement de Calvet – oublis d’ailleurs reconnus par les éditions Flammarion dans un courrier. Mais reconnaissons que le problème est ici de toute autre nature que les cas de plagiats à l’échelle industrielle d’enseignants-chercheurs présentés sur le blog Archéologie du copier-coller.

     

    Louis-Jean CALVET