Section disciplinaire de l’université Paris 5 – René Descartes : une décision pas piquée des hannetons!

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Un jugement de première instance avait vu Christine Marchal-Sixou sévèrement condamnée pour des contrefaçons dans sa thèse des travaux d’un étudiant, Samer Nuwwareh, de nationalité jordanienne. L’affaire avait été évoquée en juin 2013 sur le site Archéologie du copier-coller dans l’article Toulouse 3, Paris 5 et les similitudes : le livre noir du livre blanc.

La même affaire est venue en appel le 24 juin 2015 au Palais de justice de Paris. L’audience a été marquée par un véritable coup de théâtre : l’annonce surprise par la défense de l’accusée de la décision prise le 23 juin (pil-poil à la veille du procès en appel !) par la section disciplinaire de l’université Paris 5 – René Descartes d’acquitter Christine Marchal-Sixou de la charge de plagiat dans sa thèse.

On notera que la section disciplinaire de l’université Paris 5 – René Descartes ne pouvait ignorer qu’en faisant connaître au tribunal ce jugement tout juste rendu la veille, cela interdisait au Président de Paris 5 de faire connaître au même tribunal, s’il l’avait souhaité, son éventuelle décision de faire appel devant le CNESER. Pour ma part, sur une question du procureur, j’ai parlé de « scandale » à propos du jugement de la section disciplinaire.

En effet, on n’a pas fini d’entendre parler de cette décision de la section disciplinaire qui porte un coup sévère à la réputation de l’université René Descartes. Pour l’instant, seule la « Commission déontologie (sic) » de l’Université Paris 8 était allée aussi loin dans l’aveuglement au plagiat (cf. notamment : L’université Paris 8, sa direction, sa Commission déontologie et sa thèse-pur-plagiat écrite « sous le signe de l’excellence ».

Une fois rendu, à la fin du mois de septembre 2015, le jugement en appel par le Tribunal de Paris, l’affaire sera à nouveau présentée et commentée sur le blog Archéologie du copier-coller.

La reprise, d’environ 10 pages continues, du Livre blanc de la recherche médicale en odontologie dans la thèse soutenue par Christine Marchal-Sixou sera publiée in extenso et analysée dans le détail. Le tribunal de Paris était saisi des éventuelles contrefaçons aux dépens du seul Samer Nuwwareh. Les juges n’ont donc aucune obligation de commenter dans leur futur jugement en appel les errements de Christine Marchal-Sixou qui concernent le Livre blanc [appelé à témoigner à ce procès, et afin d’éclairer sur certaines astuces d’écriture utilisées par Christine Marchal-Sixou pour rédiger sa thèse, c’est surtout la copie au mot à mot de ce Livre blanc, et les aspects comiques de quelques modifications, sur lesquels je me suis penché lors de ma déposition le 24 juin devant les juges et le procureur de la Cour d’appel].

Sa situation devenue intenable à Toulouse, Samer Nuwwareh, le plaignant, a dû partir au Canada achever ses études de 3e cycle. Mais les facultés d’odontologie de Paris 5 et Toulouse 3 ne devraient avoir aucun problème pour faire le plein : elles auront les faveurs de tous les futurs odontologues francophones désireux de poursuivre des études et obtenir facilement des diplômes en plagiant sans encourir le risque d’être sanctionnés. Tous les étudiants et enseignants-chercheurs plagiaires appuyés par un avocat habile, au moins à Paris 5 et Toulouse 3, sauront se prévaloir de cette surprenante, à tous égards, décision du 23 juin 2015 de la section disciplinaire de Paris 5.

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17 septembre 2015

Frédéric DARDEL, président de l’Université Paris-5 René Descartes a fait appel devant le CNESER de la décision de la Section disciplinaire, le 23 juin 2015, d’acquitter Christine Marchal-Sixou de la charge de plagiat dans sa thèse.